Nous entamons une mini-série consacrée aux erreurs à éviter lors de l’élaboration d’un projet européen. Première question : votre organisation est-elle vraiment prête pour cette aventure ?

Capacité organisationnelle : commencer par qui nous sommes

Participer à un projet européen est une opportunité importante pour une organisation : en termes de ressources, de développement stratégique et d’activation de collaborations avec des partenaires internationaux. Mais la candidature à un appel, et par la suite la gestion d’un projet européen, est également une expérience complexe : elle exige un certain niveau de développement organisationnel et des processus internes que toutes les organisations ne sont pas en mesure de soutenir. En outre, la rédaction d’un projet implique une dépense importante de temps et de ressources internes, sans la certitude d’atteindre le résultat souhaité.

Au lieu de céder à l’angoisse de « participer à tout prix », il faut se demander si l’organisation est capable de faire face à tous les aspects de cette aventure :

Répondre honnêtement à ces questions permet de comprendre si le moment est bien choisi pour participer à un projet européen et, si ce n’est pas le cas, permet à l’organisation de commencer à développer les outils nécessaires pour pouvoir participer à un appel de fonds européen à l’avenir.

 

Les « nouveaux venus » dans les projets européens : avantages et définitions

Un aspect positif est que les programmes européens encouragent souvent la participation de nouvelles organisations.

Par exemple, dans le programme Erasmus+, certaines actions, telles que les partenariats à petite échelle, sont spécifiquement conçues pour encourager la participation de nouvelles organisations. Il s’agit de projets dotés d’une petite subvention (60 000 euros maximum), d’une durée plus courte et d’exigences administratives plus simples, dans le but d’atteindre des organisations ayant moins d’expérience d’Erasmus et moins de capacité organisationnelle, réduisant ainsi les obstacles à l’accès au programme. En outre, dans les évaluations d’autres actions Erasmus, telles que les partenariats de coopération, des points supplémentaires sont attribués si le partenariat inclut des organisations qui n’ont jamais participé au programme.

Dans le contexte des projets européens, il existe plusieurs définitions applicables aux « nouveaux arrivants », qui doivent être prises en compte. Vous trouverez ci-dessous quelques définitions d’application générale, dont certaines sont tirées du glossaire Erasmus+. Il est essentiel de vérifier au cas par cas, car il n’est pas exclu que, dans le cadre d’un programme de financement ou d’un appel spécifique, ces termes puissent acquérir des nuances différentes.

Ces définitions se réfèrent normalement à une période de sept ans (après une période de sept ans sans projet, on redevient un « nouveau venu ») et s’appliquent également aux éditions précédentes du même programme.

 

Nous sommes prêts, mais : les conditions de participation aux projets européens

Avant de participer à un projet européen, il est nécessaire de prendre en compte les exigences administratives et les critères d’éligibilité requis par le programme et l’appel. Bien qu’il existe un certain nombre de différences, qui sont explicitées dans les différents appels à propositions, les exigences portent généralement sur les points suivants :

 

Les projets à la croisée des chemins : choisir l’appel

Enfin, on est vraiment prêt à se lancer dans un projet européen lorsque l’appel est adapté à ses besoins, à tous points de vue. Voici quelques questions de contrôle finales, tirées en résumé de la section dédiée de notre manuel.

 

En conclusion

Pour ceux qui veulent vraiment aller dans la bonne direction, nous concluons notre examen par une série de questions plus sérieuses et quelque peu provocantes, que nous avons abordées dans l’un de nos précédents articles approfondis : les questions les plus fréquemment posées.

Participer à un projet européen peut être une aventure passionnante, mais cela demande de la préparation et de l’auto-analyse. Il ne s’agit pas seulement de recevoir un financement, mais de s’engager dans un voyage qui peut conduire à redéfinir de nombreux aspects de l’organisation elle-même.

L’Europe accueille les « nouveaux arrivants » avec des outils et des chemins dédiés, mais il est essentiel de savoir clairement qui nous sommes et dans quelle direction nous voulons aller. Après tout, comme le disait Sénèque, « il n’y a pas de bon vent pour le marin qui ne sait pas où il va ».

Sommes-nous prêts à prendre le large avec conscience ?